Introduction aux
GNE
Les précurseurs
[Saccheri] [Lambert]
[Présentation
chronologique] [Equivalences du
V° postulat] [Le livre I
d'Euclide] [Commentateurs]
[Fondateurs]
[Retour aux GNE]
[Références
utilisées] [Menu
général]
Le terme de "précurseurs" a été donné
par Beltrami, dans une note sur "les précurseurs de Legendre
et Lobachevsky" de 1899, quand il redécouvre les travaux,
restés méconnus pendant 150 ans, de son compatriote
Saccheri.
Si ces deux auteurs, Saccheri et Lambert, veulent eux aussi
prouver le cinquième postulat - le titre de l'ouvrage de
Saccheri est trés clair : "Euclide lavé de toute tache"
- ils iront beaucoup plus loin que tous leurs
prédécésseurs dans l'énoncé de
propositions non euclidiennes, avec une précision et une
rigueur remarquable et, ce qui est nouveau, sans aucune utilisation
implicite - ou explicite - d'axiomes impliquant ou équivalent
au cinquième posutlat, comme le fera encore un peu plus tard
Legendre.
Seules, les conséquences auxquelles aboutissent ces
auteurs, trop éloignées de leurs propres perceptions,
produisent un revirement quant à leurs conclusions. Pour
Saccheri, la conviction de la véracité du
cinquième postulat, l'attachement perceptif peut-être
à cette géométrie euclidienne, en particulier
à ce que devrait être une
ligne droite, aprés n'avoir rencontré aucune
contradiction dans son étude de "l'angle aigu", lui fera tout
de même écrire : "l'hypothèse de l'angle aigu est
absolument fausse car cela répugne à la nature de la
ligne droite".
Lambert ira dans un autre sens, et montrera que dans
l'hypothèse de l'angle aigu, l'aire d'un triangle est
proportionnelle au défaut angulaire (180° - somme des
angles). Il en déduira qu'il existe alors dans ce cas une
mesure absolue des longueurs, comme il en existe pour les angles.
Pour Lambert - mais aussi probablement pour Saccheri - la
géométrie étudiée en mathématique
se doit d'être un modèle des propriétés de
l'espace physique. Ainsi Lambert utilise le fait qu'il n'y a pas de
mesure absolue dans l'espace physique pour rejeter l'hypothèse
de l'angle aigu, lui aussi sans rencontrer aucune contradiction dans
sa théorie des parallèles.
Lambert prend néanmoins consicence qu'un système
d'hypothèses ne contenant pas de contradiction peut aboutir
à une autre géométrie que celle de l'espace
physique. Ainsi énoncera-t-il que la géométrie
de l'angle aigu est une géométrie sur une sphère
de rayon i (le nombre complexe), ce qui sera montré par
Beltrami en 1868.
On notera aussi les 13 éditions des "Elements de
géométrie" de Legendre. Celui-ci aura des
démarches en deça de celles de Saccheri et Lambert,
plus proche des commentateurs arabes à la différence
qu'il fait explicitement mention des propriétés qu'il
utilise. Par exemple une de ses preuves repose sur la même
propriété que Al-Gauhari plusieurs siècles plus
tôt :
Par chaque point à
l'intérieur d'un angle, il passe toujours une droite
coupant les deux côtés de l'angle.
Dans sa présentation des géométries non
euclidienne, P. Barbarin dit de lui :
"Ses essais de
démonstration, extrêment remarquables, auraient pu
logiquement le conduire à l'une des vérités
fondamentales de la Géométrie
générale, à savoir que les
propriétés de l'espace dépendent d'un certain
paramètre"
Dans un article de La Recherche (n°75 - Fev 77), "La
révolution non euclidienne", E. Toth mentionne d'autre
auteurs, dont en particulier Taurinius qui publie une "théorie
des parallèles" en 1825. On y trouve les
propriétés hyperboliques déjà vues chez
Saccheri. À la différence de celui-ci, cet auteur est
convaincu de la consistance de la théorie ainsi construite,
tout en lui attribuant "la valeur logique de fausseté".
L'auteur de l'article note que "la GNE était paradoxement
présente (...) mais laissée dans un étrange
était d'ontologie négative".
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