[Présentation chronologique] [Equivalences du V° postulat] [Le livre I d'Euclide]
[Commentateurs] [Commentateurs grecs] [Commentateurs européens] [Précurseurs]
[Retour aux GNE] [Références utilisées] [Menu général]
t |
L'auteur montre d'abord que DC = AB.En effet soient E et F les symétriques de C et D par rapport à (AB). Lorsque le segment [EF] se meut en restant perpendiculaire à (EC), le point E restant sur [EC], le segment [EF] vient sur [CD] lorsque E est en C et sur [BG] lorsque E est B. Or dans ce mouvement, le point F décrit une droite, donc F, G, D sont alignés. Comme F, A, D le sont aussi, G est le point A. Et donc CD = AB.Puis il conclutDe même, on montrerait que AD = BC. Les triangles ACD et CAB sont alors égaux puisqu'ils ont leurs trois côtés égaux. D'où les angles égaux, en particulier l'angle en D est égal à celui en B, c'est donc un angle droit. |
Le lieu des points équidistants d'une droite donnée et situés d'un même côté de cette droite est une droite.
Deux droites qui se coupent ne peuvent être parallèles à une même droite.
Lorsqu'une droite coupe l'une des parallèles, elle coupe l'autre aussi.
Il est clair que le postulat proposé par al-Haytam remplace - sur le plan logique - effectivement le postulat traditionnel d'Euclide, mais puisqu'il le remplace, il ne l'évite pas, ce que croyait l'auteur : on reste en géométrie euclidienne. De plus, avec une définition des parallèles sur la base de l'équidistance, ces modifications permettent - et c'est important pour les auteurs arabes - d'éviter le recours explicite à l'infini. Reste qu'avec cette approche, l'existence des parallèles est posé ... et n'est pas résolu.
Les grandeurs se divisent à l'infini et ne sont pas composées d'indivisibles.
Deux droites qui se coupent s'écartent l'une de l'autre à partir de leur point d'intersection.
|
Proposition 1 : Soient [AB] un segment, [AD] et [BC] perpendiculaires à [AB], tels que AD = BC. Alors les angles en C et D sont égaux.Proposition 2 : Soient ABCD comme dans la proposition 1, O le milieu de [AB], et [OR] la perpendiculaire à [AB] en O. Alors CR = RD et [OR] est perpendiculaire à [CD].Proposition 3 : Sous les hypothèses de la proposition 2, les angles C et D sont droits.Les propositions 1 et 2 se démontrent simplement, dans le style d'Euclide, sans le postulat. On notera que la situation est différente de la projection du milieu rencontrée chez Aganis. Avec un vocabulaire contemporain, on dirait simplement que (OR) est la médiatrice de [AB], et que la symétrie orthogonale par rapport à (OR) transforme [BC] en [AD], et donc C en D.Nous allons donc observer la démarche de Omar al-Khayyam dans la troisième proposition. |
|
Il commence par prolonger le segment [OR] d'une longueur égale : RK = OR, et trace la perpendiculaire à (OK) en K. Cette droite coupe (BC) et (AD) en S et T. Il montre alors que CS = DT et donc, d'aprés ce qui précède, on a aussi KT = KS.Omar al-Khayyam fait alors successivement l'hypothèse que les angles égaux BCD et ADC sont aigus, puis qu'ils sont obtus. Il obtient deux contradictions, il en déduit alors que ces angles sont droits. Etudions le cas aigus :Par "rotation autour de (CD)" - c'est-à-dire par symétrie orthogonale - [RK] vient sur [RO], (ST) sur (AB) et le segment [ST] sur un segment [PN]. L'angle SCR étant supérieur à l'angle aigu BCR, la longueur ST, égale à PN, est plus grande que AB. Ainsi, remarque al-Khayyam, les droites (BC) et (AD), perpendiculaires à (AB) s'écarteraient d'un côté de (AB) ; mais pour des raisons de symétrie, elles s'écarteraient aussi de l'autre côté. |
Deux droites ne peuvent pas s'écarter l'une de l'autre des deux côtés à la fois, ni se rapprocher des deux côtés à la fois.
Illustration de
l'inégalité AB < TS |
car la distance entre deux parallèles n'est pas borné. |
Cas elliptique (les parallèles n'existent pas)
Comm02.fig (PC) ou Comm02M.fig (Mac)
[Commentateurs] [Commentateurs grecs] [Commentateurs européens] [Précurseurs]
[Présentation chronologique] [Equivalences du V° postulat] [Le livre I d'Euclide]