Introduction aux
GNE
Les 6 postulats du livre I
[Présentation
chronologique] [Livre I
d'Euclide] [Les définitions
du livre I] [Les "notions
communes" du livre I] [Commentateurs]
[Retour aux GNE]
[Références
utilisées] [Menu
général]
Les demandes
- Conduire une droite d'un point
quelconque à un point quelconque.
- Prolonger indéfiniment, selon
sa direction, une droite finie.
- D'un point quelconque, et avec un
intervalle quelconque, décrire une
circonférence.
- Tous les angles droits sont
égaux entre eux.
- Si une droite, tombant sur deux
droites, fait les angles intérieurs du même
côté plus petits que deux droits, ces droites,
prolongées à l'infini, se rencontreront du
côté où les angles sont plus petits que deux
droits.
- Deux droites ne referment point
l'espace.
Jean Luc Chabert note que les trois premiers ont un
caractère instrumental. Ils expriment la possibilité de
construire, respectivement, un segment, une droite et un cercle. Sur
le plan logique, ces demandes fournissent en fait l'existence de ces
objets géométriques : ce sont des axiomes
d'existence.
Il commente la demande 4 en montrant qu'avec les méthodes
d'Euclide, on peut montrer l'égalité des angles droits,
en usant de la notion commune 8 qui veut
que "les grandeurs qui s'adapent entre elles, sont égales
entre elles". On notera que dès Proclus, cette demande
était considérée comme redondante.
La dernière demande s'interprète en
général comme signifiant que : "Par deux points passent
au plus une droite", alors que la première demande signifie
que "par un point il passe au moins une droite".
Les axiomatiques postérieures conserveront ces deux
demandes - ce qui a posé quelques problèmes pour
l'introduction de la géométrie elliptique, puisque par
les deux pôles d'une sphère passent une infinité
de grands cercles - et les placeront en un seul axiome.
Mentionnons toutefois qu'une autre "demande" importante est aussi
présente sous forme de définition dans le livre V
(définition 5), c'est l'axiome d'Archimède - dit aussi
de continuité - sans lequel de nombreuses équivalences
ne seraient pas vraies :
Des grandeurs sont dites avoir
raison entr'elles, lorsque ces grandeurs, étant
multipliées, peuvent se surpasser mutuellement.
[Présentation
chronologique] [Livre I
d'Euclide] [Les définitions
du livre I] [Les "notions
communes" du livre I] [Commentateurs]
[Retour aux GNE]
[Références
utilisées]
Menu
général