1 - Cercle circonscrit et cercle d'Euler
[2
- Conique définie par cercle principal et deux tangentes
]
[3 - Lieu du second foyer des
coniques connaissant un foyer, une tangente un point
]
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Coniques] [Exercices
sur l'approche "bifocale"]
Les symétriques de H par rapport aux droites (AB), (AC) et (BC) appartiennent au cercle circonscrit du triangle (soit O son centre).Le milieu de [OH] est le centre du cercle d'Euler, cercle passant par les pieds HA, HB, HC des hauteurs issues respectivement de A, B, et C.
Le cercle d'Euler a pour rayon la moitié du cercle circonscrit, ainsi le cercle d'Euler est-il l'homothétique du cercle ciconscrit dans l'homothétie de centre H et de rapport 1/2.
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Considérons la conique de foyer H et de cercle directeur le cercle circonscrit au triangle ABC, de centre O. Puisque les hauteurs (AH), (BH) et (CH) coupent ce cercle en des points A', B', et C' symétriques de H respectivement par rapport aux droites (BC), (AC) et (AB), ces trois points permettent de construire les points de la conique en lesquels les côtés (au sens large) du triangle seront tangents à la conique.On construit ainsi E1 intersection de (OB') et (AC), de même E2 et E3. Puisque le centre du cercle d'Euler est le milieu des deux foyers O et H, c'est le centre de la conique, on peut donc construire deux autres points de la conique E'1 et E'2 par symétrique de E1 et E2. Et ainsi construire la conique.Elle est donc tritangente aux côtés du triangle. Elle a pour cercle principal, l'homothétique du cercle circonscrit dans l'homothétie de centre H et de rapport 1/2, soit, le cercle d'Euler.Euler1.figCi contre : cas de l'ellipse |
Cas où le triangle est équilatéral
Rappels : Soient ABC u triangle et M un point du plan.
Les projetés orthogonaux de M sur les droites (AB), (AC) et (BC) sont alignés si et seulement si M appartient au cercle circonscrit à ABC.De même pour les symétriques par rapport aux droites.
Dans le premier cas on parle de la droite de Simpson associée à M, relative au triangle ABC, dans le second cas, de la droite de Steiner. On passe de la première à la seconnde par une homothétie de centre M et de rapport 2. La droite de Steiner passe par l'orthocentre du triangle (cette dernière propriété ne servira pas en soi ici).
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On s'intéresse ici aux droites de Steiner et de Simpson des points A', B', C' du cercle circonscrit à ABC qui permettent la construction des points de contact E1, E2 et E3 de la conique avec le triangle. Dans l'illustration ci-dessous, on a tracé les droites pour le point B' : U et V sont les projections orthogonales de B' sur (AB) et (BC). Ces points sont donc alignés avec HB la projection orthogonale de B' sur (AC).De même, en notant U' et V' les symétriques de B' par rapport aux droites (AB) et (BC), ces points sont alignés avec H - l'orthocentre - qui est aussi le symétrique de B' par rapport à (AC).On constate que la droite de Steiner de B' est paralléle au côté opposé [HCHA] du triangle orthique HAHBHC de ABC. En effet, l'homothétie de centre B qui envoie H sur B', envoie aussi - par conservation de l'orthogonalité - HC sur U et HA sur V, donc (UV) et (HCHA) sont bien parallèles. Nous avons ainsi le résultat suivant :Les droites de Steiner des points A', B', C' symétriques de l'orthocentre par rapport aux côtés du triangle sont respectivement parallèles au côté opposé associé du triangle orthique. Nous nous proposons maintenant de voir que l'intersection d'une telle droite de Steiner avec le côté correspondant du triangle est un point de la directrice de la conique : par exemple dans l'illustration ci-dessus la droite de Steiner de B' coupe (AC) en un point de la directrice de la conique associée à H. |
Rappels : Étant donnés une conique de foyer F, et une tangente T à la conique en un point A, la tangente coupe la perpendiculaire en F à [AF] en un point de la directrice associée au foyer.
Ainsi, pour montrer la propriété évoquée ci-dessus, il faut montrer que la droite de Steiner (U'H) associée au point B' est orthogonale à la droite (HE1) où E1 est le point de contact de la conique avec la droite (AC).
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Première hypothèse sur E1 : il est sur la médiatrice de [HB']. On a donc les égalités d'angles dans B'H E1 que l'on voit sur la figure en B', H, et en E1.Seconde hypothèse sur E1 : il est aussi sur (OB'). OBB' est donc isocèle, avec les angles en B et B' égaux. On remarquera par exemple que cela signifie que (HE1) est parallèle à (BO), mais cela ne sera pas utilisé par la suite. Ainsi l'angle au centre B'OB est-il égal au double de AE1B'.Construction de U : U, A, B' et HB sont inscriptibles dans le cercle de diamètre [AB'], donc les angles UB'H et BAC sont égaux comme tous deux supplémentaires de UAC (ou égaux dans le cas de l'hyperbole). Ainsi l'angle au centre BOC est-il le double de UB'H.Construction de V : U, B, V, et B'sont inscriptibles dans le cercle de diamètre [BB'] et en particulier les angles B'UV et B'BV sont égaux (ou supplémentaires dans le cas de l'hyperbole). Ainsi l'angle au centre B'OC est-il le double de l'angle B'UV.Il résulte de ces derniers résultats que la somme des trois angles HB'U, B'UV et B'E1A est égale à un angle plat. Ce qui est aussi le cas des angles HB'U, B'UV et UHBB'. Cela sigifie que UHBB' et B'E1HB sont égaux et donc que HI HB est rectangle en I. Et donc que la droite de Simpson (UV) de B' est orthogonale à (HE1). C'est donc aussi le cas de la droite de Steiner (U'H). |
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D'après le rappel précédent, cette droite (U'H) coupe (AC) en un point J de la directrice.La droite de Steiner associée au symétrique de l'orthocentre par rapport à une droite support d'un côté du triangle coupe cette droite en un point de la directrice de la conique.Remarques :1 - Si le côté (HAHC) est parallèle à (AC), la droite de Steiner de B' est parallèle à (AC), le point J n'existe pas : comme le triangle est supposé non équilatéral, il existe un côté du triangle orthique qui n'est pas parallèle à son côté associé, on peut alors toujours construire un point de la directrice à partir de ce couple de côtés.2 - La preuve doit être adaptée dans le cas de l'hyperbole. Il suffit de reprendre les mêmes arguments et de les traduire par exemple en angles de droites : d'une manière générale, les angles égaux deviennent éventuellement supplémentaires et réciproquement : il est clair que l'argument en angles de droites convient encore; l'argument de l'usage de l'angle au centre double est d'ailleurs significatif à ce sujet. |
Cas de l'hyperbole : par rapport au cas
de l'ellipse,
ici UB'H et BAC sont égaux, alors que B'UV et B'BV sont
supplémentaires
Les points AHCHAC sont
cocycliques, sur le cercle de diamètre [AC],
et donc les produits (algébriques) KA.KC et
KHC.KHA sont égaux, ce qui
signifie que K est sur l'axe radical des deux cercles
circonscrit et d'Euler du triangle ABC. Si le triangle n'est
pas isocèle (et pas rectangle), les trois
intersections des droites-côtés du triangle et
du triangle orthique se coupent en trois points
alignés qui sont sur l'axe radical de ces deux
cercles (qui s'appelle aussi l'axe orthique du triangle
ABC).
D'après ce qui précède, il est
alors immédiat que :
L'homothétie de centre C
qui transforme HC en H transforme K en J et donc
l'axe radical des deux cercles en la directrice de la
conique associée au foyer orthocentre.
On remarquera qu'il en serait de même de
l'homothétie de centre A transformant HA
en H.
Illustration dans le cas de l'hyperbole